Un mois après avoir annoncé que les batraciens débutaient leur migration aux alentours de la mare aux joncs, la Ville de Seraing a souhaité tiré un premier bilan de cette situation.
En février dernier, la Ville de Seraing appelait à la vigilance et demandait aux automobilistes de lever le pied quand ils approchaient de la mare aux joncs et ce, afin de préserver la vie des batraciens en pleine période de migration printanière.
En effet, comme chaque année, lorsque le temps est à la fois doux et humide, les crapauds, les grenouilles ou encore les tritons sont guidés par leur instinct. Ils sortent ainsi de leurs retraites hivernales et retrouvent les mares et étangs qui les ont vus naître.
A Seraing, les batraciens traversent notamment les routes situées aux alentours de la mare aux joncs pour rejoindre leurs différents sites de reproduction et prennent, sans le savoir, le risque de mourir en se faisant écraser par les différents conducteurs de véhicule qui circulent non loin de là.
Un mois après avoir installé des panneaux de signalisation ainsi que des barrages provisoires en plastique, et lancé ses avertissements, la Ville de Seraing, sous l’impulsion de l’Echevine de l’Environnement, Laura Crapanzano, et de l’Echevine du Bien-Être Animal, Julie Geldof, a souhaité faire le point sur la situation.
Un phénomène de migration estompé
Selon les bénévoles qui luttent pour la sauvegarde des batraciens, de nombreuses grenouilles rousses ont débuté leur migration début février. Toutefois, suite au passage de la tempête Ciara et à la chute progressive des températures, le phénomène s’est peu à peu estompé. Pour l’heure, les défenseurs de ces petits animaux n’en ont donc pas ramassés beaucoup, ni même constaté la présence de nombreux cadavres sur la route ; une bonne nouvelle qui peut s’expliquer de trois manières différentes.
La première est que le flux de migration qu’il y a eu jusque maintenant n’est pas très important, la seconde est que les barrières et le crapeauduc remplissent véritablement bien leur fonction et obligent ainsi les batraciens à passer sous la chaussée, la dernière est qu’il existe un problème avec les grenouilles qui ne traversent par exemple plus la route de Rotheux. Pour l’heure, aucune de ces trois théories n’a pu être vérifiée et donc confirmée.
En parallèle à ces constats, les bénévoles ont également remarqué la présence assez importante de plusieurs pontes aux alentours de la mare aux joncs ; une observation qui laisse donc penser qu’une certaine forme d’activité est encore bien présente sur le site qui doit donc continuer de faire l’objet de surveillance durant les prochaines semaines.