La Ville de Seraing s’est récemment vue dans l’obligation d’augmenter prochainement la taxe poubelle. Toutefois, elle tient à préciser que la taxe proportionnelle diminuera de 50% et que les aides, déjà mises en place, seront bien évidemment maintenues.
La société intercommunale de traitement des déchets, Intradel, a récemment annoncé l’augmentation de ses tarifs. Une mauvaise nouvelle pour les communes de la Province de Liège qui sont directement impactées par cette indexation et qui constatent un effet automatique sur leurs propres tarifs.
A l’instar de la Ville de Seraing qui doit, en plus de faire face à ces contraintes, rétablir la couverture à 100% du coût-vérité et ce, sous peine d’être potentiellement privée de subsides et de ne pas se voir approuver son budget 2020. « Il est véritablement important de mettre l’accent sur le fait que les autorités politiques locales n’avaient absolument pas la volonté d’augmenter les taxes. Nous sommes actuellement face à des contraintes qui s’imposent à nous et qui se répercutent directement sur l’ensemble des ménages du territoire. Malheureusement, ces changements sont inévitables », précise Laura Crapanzano, l’Echevine sérésienne en charge des Taxes et de l’Environnement.
Ainsi, à partir du 1er janvier 2020, la Ville de Seraing verra la mise en place de nouveaux tarifs indexés ; avec une augmentation de la taxe socle mais une diminution de la taxe proportionnelle tant sur les levées que sur les kilos supplémentaires.
Concrètement, la taxe socle passera de 72,43€ à 94,32€ pour un ménage d’une personne, de 87,95€ à 125,76€ pour un ménage de deux personnes, de 98,30€ à 146,72€ pour un ménage de trois personnes, de 103,47€ à 157,20€ pour un ménage de quatre personnes et de 108,64€ à 157,20€ pour un ménage de cinq personnes et plus (la Ville tient à soutenir les familles nombreuses qui ne devront dorénavant pas payer plus que les familles composées de quatre individus).
Une augmentation de 0,8€ à 1,8€ par mois par habitant
Malgré une augmentation tarifaire variant de 0,8€ à 1,8€ maximum par personne et par mois, l’Echevine des Taxes tient à rassurer et précise que le prix des sacs est maintenu, tout comme les dérogations et exonérations existantes. De plus, la Cité du Fer offrira également des possibilités qu’Intradel n’impose pas dans le service minimum. Ainsi, même si le nombre de déchets tout venant autorisés par an et par habitant va diminuer (on passe de 60kg à 55kg autorisés), les citoyens pourront utiliser de nouveaux sacs PMC (P+MC) pour y mettre plus de déchets de type tout venant et encore mieux trier. On note également que sont maintenus les 50kg de déchets organiques par an et par habitant ainsi que les 30 levées. De quoi être particulièrement bénéfique pour les citoyens qui pourront également toujours compter sur les ristournes indexées aux personnes considérées comme BIM (ex-vipo), les aides sociales mises actuellement en place (exemple : les personnes qui ont un revenu équivalent ou inférieur aux revenus d’insertion sont et seront toujours complètement exonérés de leur taxe socle) ou encore sur un éventuel plan de paiement.
Des nouveautés viendront également s’ajouter à ces modifications tarifaires. En effet, les citoyens qui utilisent actuellement des sacs poubelles oranges pourront prochainement se procurer des sacs biodégradables, de même que l’ensemble de la population pourra bénéficier de nouveaux sacs PMC, soit des sacs P+MC (voir ci-dessus). Avec l’arrivée de ces nouveaux sacs, Intradel affirme que chaque ménage pourra dorénavant économiser, en moyenne, 9kg de déchets de type tout venant sur l’année.
« Ces modifications nous permettront d’atteindre un taux estimé de couverture de 103%. Comme nous sommes en plan de gestion, nous devons impérativement être entre 100% et 110%. Toutefois, je tiens à préciser que notre objectif n’est absolument pas de se faire de l’argent sur le dos des citoyens, loin de là ! Il faut savoir que tout ce qui sera au-dessus de 100% de couverture sera ristourné, l’exercice suivant, aux différents ménages sérésiens, comme d’autres communes et villes avoisinantes l’ont d’ores et déjà fait », conclut Laura Crapanzano.